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La violence conjugale dans les relations 2SLGBTQIA+

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La Campagne provinciale Voisin-es, ami-es et familles propose sur son site web une analyse de la spécificité de la violence conjugale dans les couples de la communauté 2SLGBTQIA+. Nous présentons ci-dessous une partie de cette réflexion.

Comme dans les couples hétérosexuels et cisgenres (dont l’identité de genre correspond à leur sexe de naissance), la violence conjugale dans les couples de la communauté 2SLGBTQIA+ est la prise de pouvoir et de contrôle d’un partenaire sur l’autre. Cependant, la société homophobe, transphobe, biphobe et hétérosexiste a une influence sur le contexte de la violence conjugale dans la communauté 2SLGBTQIA+. Prétendre le contraire contribue à l’invisibilisation des identités et des expériences 2SLGBTQIA+.

La théorie du stress minoritaire postule que s’identifier à une identité marginalisée apporte une expérience unique du stress interne et externe lié à cette identité (Meyer, 2003). Ce stress peut mener à une vulnérabilité accrue tant d’être victime de violence que d’être l’auteur de la violence. La violence conjugale dans les relations 2SLGBTQIA+ est influencée par le contexte de discrimination homophobe, transphobe, biphobe et hétérosexiste et souvent centrée autour de l’identité sexuelle et de genre. 

Voici des exemples de violence conjugale dans les relations 2SLGBTQIA+ :

  • Forcer ou empêcher son ou sa partenaire de dévoiler son identité de genre, son orientation sexuelle ou sa séropositivité.
  • Utiliser des insultes comme « tapette », « pédé » ou « gouine » pour humilier, ridiculiser et dénigrer son ou sa partenaire.
  • Isoler son ou sa partenaire ou l’empêcher de demander de l’aide en lui disant qu’il ou elle sera discriminée à cause de son identité de genre ou de son orientation sexuelle.
  • Ne pas utiliser le prénom ou les pronoms choisis par son ou sa partenaire.
  • Toucher sans consentement les parties du corps traditionnellement genrées (poitrine, parties génitales, etc.) de son ou sa partenaire trans.
  • Dire à son ou sa partenaire trans qu’elle ou qu’il n’est pas une « vraie » femme ou un « vrai » homme.
  • Refuser que son ou sa partenaire trans ait accès à des services médicaux.
  • Cacher les accessoires (vêtements, maquillage, bijoux, médicaments, etc.) qui permettent à une personne trans d’exprimer son identité de genre.

La marginalisation et la discrimination continuent d’être des obstacles majeurs dans l’accès aux services disponibles pour les personnes 2SLGBTQIA+.

Nous voulons rappeler aux femmes issues de la communauté 2SLGBTQIA+ qu’elles trouveront au Colibri un milieu inclusif, accueillant et sécuritaire.

Nous sommes là pour vous !

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